lundi 1 novembre 2010

L’ABC du forçage des bulbes

C’est à l’époque victorienne que les gens de la haute société, avides de jardinage à l’intérieur, ont introduitl’art du forçage des bulbes à toute la population. 

En 1832, une pépinière de Londres offrait déjà 50 variétés de bulbes qui, pour la plupart, étaient destinés auforçage, afin de fleurir le salon d’apparat des maisons raffinées de l’époque. Cette pratique s’est plus ou moins perdue avec le temps et aujourd’hui, peu de gens pensent à forcer des bulbes. Pourtant, l’opération est relativement simple. Il suffit de simuler l’automne, l’hiver profond et le printemps, selon un calendrier accéléré. 

Première étape: l’automne 

Mettez environ 8 cm d’épaisseur deterreau dans un simple pot de plastique ou dans un pot décoratif pourvu de trous de drainage. Placez-y autant de bulbes que possible. Les bulbes ne doivent toutefois pas se toucher ni toucher à la paroi du pot. Comblez le pot de terreau jusqu’à 3 cm du bord ce qui devrait donner entre 0,75 et 2,5 cm de terreau au-dessus des bulbes (voir le Tableau d’empotage et de refroidissement ci-dessous). Les tulipes et les jacinthes font exception à cette règle car la pointe des bulbes peut dépasser de la surface du terreau. 

Ne plantez qu’un seul type de bulbe par pot. Identifiez bien vos pots et arrosez copieusement. 

Conseils 
• Lors de l’empotage des bulbes de tulipe, placez le côté aplati du bulbe vers l’extérieur du pot puisque la première feuille apparaîtra de ce côté. Avec le temps, elle s’arquera gracieusement au-dessus de la paroi du pot. 
• Empotez vos bulbes sur une période de trois à quatre semaines: vous obtiendrez ainsi des potées fleuries sur une plus longue période. 

Deuxième étape: l’hiver 

Selon le type de bulbes plantés, il faut entre 10 à 17 semaines de froid et de noirceur (voir le Tableau d’empotage et de refroidissement ci-dessous). Par froid, on entend une température qui se situe entre 2 et 9 ˚C. Il ne faut surtout pas que les pots gèlent. 
Durant cette période, on doit vérifier à toutes les semaines l’humidité du terreau. S’il est un peu sec, on doit arroser. Le sol devrait rester également humide, sans être détrempé. S’il est trop mouillé, les bulbes pourrissent. C’est durant cette période que les bulbes développent un bon système racinaire. D’ailleurs, 90 % des échecs lors du forçage sont dus à un développement insuffisant des racines. 

Conseils 
• Une chambre froide ou un sous-sol non chauffé sont parfaits. 
• On peut aussi se servir d’un réfrigérateur dans lequel on ne range pas de nourriture et régler le thermostat à la température appropriée. 
• La température des garages souterrains des copropriétés conviennent parfaitement à l’étape hivernale de forçage des bulbes. Vérifiez la température au moyen d’un thermomètre et placez vos pots dans une boîte de carton pour bloquer la lumière. 

Troisième étape: le début du printemps 

Au bout du nombre de semaines de froid requis, ou quand les jeunes pousses atteignent de 2,5 à 5 cm de haut, déplacez les bulbes vers un endroit de la maison où la température se maintient entre 10 et 13 ˚C, mais où ils seront à l’abri du soleil direct. Une fenêtre au nord convient parfaitement. 

Laissez-les à cet emplacement le temps que les pousses verdissent, que les feuilles se forment et que les boutons floraux apparaissent. 
À ce moment, la floraison ne saurait plus tarder! Placez vos pots où bon vous semble – rayonnage de bibliothèque, buffet, table de chevet, pièce sans fenêtre – car vos bulbes n’ont plus besoin d’un éclairage particulier. Eh oui! les fleurs s’épanouiront, peu importent les conditions. 

Conseils 
• Comme c’est le cas pour les bulbes plantés à l’extérieur, rappelez-vous que la floraison sera plus longue dans des conditions plus fraîches. 
• Pour bien mettre en valeur vos jolies potées, placez les pots de plastique économiques dans de jolis cache-pots. 
Voilà, le tour est joué! 





Le forçage des bulbes n’est pas réservé qu’aux spécialistes. Empotez vos bulbes cet automne pour obtenir de jolies fleurs dans la maison cet hiver! 





Des tasses à café servent de cache-pot original pour ces bulbes de muscari forcés en petits pots. 





Les tulipes et les narcisses sont des bulbes parmi les plus faciles à forcer. 

Des cannas en fleurs pour Noël!

Eh oui, c'est possible! Si on a planté des cannas au jardin cet été et qu'ils n'ont pas eu le temps de fleurir, on peut les rentrer à l'intérieur afin que leur croissance se poursuive, au lieu de les plonger en dormance en arrachant leurs bulbes pour les entreposer durant l'hiver. 

Le canna est un bulbe tendre (bulbenon rustique) d'origine tropicale qui, là où le climat le permet, pousse sans avoir besoin de période de repos. En fait, sous notre climat, on le met en dormance pour le protéger du gel hivernal. 

Pour voir nos cannas fleurir juste à temps pour Noël, il suffit de rentrer quelques bulbes avant qu'ils ne gèlent, de les rempoter dans des contenants d'une dimension appropriée (suffisamment grands pour contenir les bulbes sans les comprimer) et de les placer devant une fenêtre ensoleillée. On maintient le terreau plutôt humide, mais sans excès. On peut fertiliser les cannas avec un engrais pour plantes à fleurs (15-30-15).

Les pucerons sur les plantes d'intérieur


Petit insecte suceur (nom anglais: aphids) de 1 à 4 mm de longueur, au corps mou et en forme de poire. Les couleurs varient selon les espèces(vert, rouge, noir, rose, jaune, marron ou bleuâtre). Les pucerons vivent en colonies denses sous les jeunes feuilles, sur les tiges et les boutons floraux. Ils sont mobiles et se déplacent en marchant. Quelques individus sont parfois ailés.

Hôtes préférés:

Les pucerons s’attaquent à un très grand nombre de plantes d’intérieur. Les hibiscus, les ficus, les lauriers roses et les brugmansias y sont particulièrement sensibles.

Dommages: 

• Les pucerons sucent la sève de la plante. Lorsque les infestations sont sévères, la plante dépérit et sa croissance ralentit. Le feuillage peut jaunir, flétrir ou se recroqueviller. Les pucerons excrètent un liquide collant et sucré que l’on appelle miellat.

• Une infestation de puceron ne peut à elle seule faire mourir une plante d’intérieur. Cependant, elle l’affaiblit et la rend plus vulnérable à d’autres problèmes.

Dépistage:

Les adultes sont visibles à l’oeil nu, sur les jeunes pousses et sous les feuilles. Lorsque les pucerons sont nombreux, le miellat (une substance luisante et collante) est présent sur le feuillage.

Seuil de tolérance:

Intervenez dès que les insectes sont visibles pour éviter que le problème ne s’aggrave. Les pucerons se multiplient très rapidement: il est plus facile d’éradiquer les pucerons au début d’une infestation.

Mesures préventives et contrôle écologique:

• Inspectez méticuleusement les plantes que vous venez d’acheter et celles qui ont passé une partie de l’été à l’extérieur.

• Évitez les tailles extrêmes et les excès de fertilisants riches en azote: ils favorisent la croissance des pousses tendres qui font le bonheur des pucerons.

En cas d’infestation, délogez d’abord les pucerons à l’aide d’un jet d’eau.

• Taillez et jetez les tiges ou les feuilles fortement infestées. Puis, utilisez l’un des traitements suivants:

• Laissez macérer une ou deux gousses d'ail dans un litre d'eau pendant 24 heures. Filtrez et pulvérisez la macération sur les plantes infestées. Ne dépassez pas deux pulvérisations par semaine.

• Mélanger une cuillère à soupe de savon à vaisselle sans phosphate dans un litre d’eau. Pulvérisez ensuite le mélange sur toutes les parties de la plante.

• Des insecticides à base de savon sont également offerts sur le marché. Suivez les directives du fabricant.

• Peu importe le produit utilisé, le traitement devra être répété tous les cinq jours pendant trois ou quatre semaines.

Les vertus de la pomme

«Une pomme par jour éloigne le docteur…». Ce vieux dicton résume bien ce que l’on sait depuis longtemps: la pomme est une bonne source de fibres, de vitamines et de minéraux. Composée à 95% d’eau, elle renferme en moyenne 80 calories et 3,5 grammes de fibres, si l’on inclut la pelure. Elle est riche en pectine et plus ou moins acide selon la variété. Mais ce qui la rend particulièrement intéressante, c’est sa teneur en minéraux tels que le calcium, le phosphore, le magnésium, le potassium et le soufre, ainsi qu’en vitamines A, B1, B2, C et P. 

Populaire au temps de la Nouvelle-France 
Déjà en Nouvelle-France, les marins emportaient une provision de pommes à bord de leurs vaisseaux pour de se prémunir contre le scorbut pendant leurs longs voyages en mer. Dans les campagnes, on a tenu la pomme en très haute estime pour ses vertus curatives. Elle entrait dans la composition de nombreux remèdes contre une foule de maux. 

Une pomme par jour... 
L’essor de la pomologie (science de la culture des pommes), au XIXe siècle a permis la circulation d’un très grand nombre de recettes du terroir et de remèdes de grand-mères. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les adeptes de médecines douces ou naturelles qui recommandent de consommer des pommes contre la constipation, comme diurétique, pour éliminer l’excès de cholestérol ou pour approvisionner l’organisme en vitamines essentielles. Les recherches actuelles sur le système immunitaire, les radicaux libres et le vieillissement, entre autres, ont permis de confirmer certaines des propriétés médicinales des pommes, que connaissaient déjà nos ancêtres. 

Voici quelques-unes des meilleures variétés adaptées pour le Québec. À croquer à belles dents ou idéale pour la cuisson*. 

Melba 
Pomme de taille moyenne, très sucrée, à chair tendre et fragile aux meurtrissures, qui se récolte en août. Elle fond à la cuisson et s’avère excellente en compote ou en gelée ainsi que dans les tartes. 

Poulared 
Cette pomme ovale, rouge et de grosseur moyenne est très hâtive. On la récolte au mois d’août et elle se conserve quelques semaines dans de bonnes conditions. Sa chair ferme, acide et moyennement sucrée en fait une bonne pomme à croquer. 

Gala 
Originaire de la Nouvelle-Zélande, cette pomme possède un goût sucré-acidulé. Hâtive, elle se récolte à partir du mois d’août et se conserve longtemps. Très croquante, elle s’oxyde lentement et s’attendrit à la cuisson. Elle convient bien pour les sauces. 

Empire 
Résultat du croisement entre la Mc Intosh et la Red Delicious, cette pomme, à la chair ferme et au goût très sucré et légèrement acidulé, se récolte à la mi-septembre. Succulente nature, elle se prête bien à la cuisson au four et à la confection de tartes. 

Lobo 
Grosse pomme jaune verdâtre rayée de rouge, à la forme irrégulière, sa chair tendre et juteuse contient peu de sucre. Cueillie en septembre, elle se conserve plusieurs semaines. Délicieuse nature, elle garde sa forme à la cuisson, sautée au beurre, entière au four ou dans les tartes, mais elle est peu recommandée pour les purées. 

Mc Intosh 
Créée en Ontario, cette pomme est populaire dans toute l’Amérique du Nord où on la cueille de la mi-septembre à la fin d’octobre. Très croquante, juteuse et sucrée, elle est excellente nature. Elle cuit rapidement et sans garder sa forme. On l’utilise pour les purées, les compotes et les mousses.

Spartan 
Très aromatique, sa chair ferme et croquante a un goût sucré-acidulé. On la récolte de la fin septembre au début de novembre et elle se conserve longtemps. De plus, elle garde sa forme à la cuisson. 

Cortland 
Variante de la Mc Intosh, cueillie d’octobre au début de novembre, elle a goût sucré-acidulé assez délicat. Elle résiste bien à la cuisson et se prête à une foule d’usages. Elle ne brunit pas quand on la coupe, elle est donc idéale pour les salades et pour accompagner les fromages. 

Russet 
Une des plus vieilles variétés encore cultivées, elle se récolte à la fin octobre et début novembre. Croquante, au goût très sucré, elle est aussi bonne nature que cuite, de mille et une façons. 

Protéger les arbres fruitiers contre les rongeurs

Protéger les arbres fruitiers contre les rongeurs Pendant l’hiver, les campagnols – communément appelés mulots – peuvent causer d’importants dommages aux arbres et aux arbustes, notamment aux arbresfruitiers (pommiers, pruniers, cerisiers, etc.) en grugeant l’écorce à la base de leur tronc. Les zones ainsi privées de leur écorce nuisent à la circulation de la sève élaborée (riche en sucres et en éléments nutritifs) par les feuilles vers les racines. De ce fait, il peut s’en suivre le dépérissement de l’arbre et même sa mort. Sans utiliser des produits répulsifs ou des poisons commerciaux, on peut protéger lesarbres des mulots ou du moins diminuer les dégâts. 

Ces petits rongeurs aiment les endroits où l’herbe est longue et dense, car ils s’en servent pour se nourrir et faire leurs tunnels, lesquels persistent même sous la neige. Il est donc conseillé de couper l’herbe très court près des arbres fruitiers. Pour repousser les campagnols, on peut aussi cultiver quelques plantes compagnes ayant un effet répulsif. C’est le cas entre autres de l’ail et de la fritillaire impériale. Déposer des gousses d’ail ou des rameaux de thuya à l’entrée des tunnels découragera les importuns. 

De plus, il semble que ces petits rongeurs détestent les cheveux. On peut donc en mélanger une certaine quantité à de la terre près des tunnels et des arbres attaqués. Une autre solution très efficace est d’adopter un chat bien griffé! En effet, ce petit animal est très agile pour déceler rapidement la présence des mulots et leurs terriers. Il peut en éliminer un grand nombre en très peu de temps. 

Finalement à l’automne, la pose d’un cylindre protecteur (en plastique spiralé, treillis de métal ou autre) autour de la base du tronc s’avèrera très efficace pendant quelques années (environ cinq ans). Toutefois, à chaque année, il faut bien vérifier si la protection ne nuit pas à la croissance de l’arbre et remplacer le cylindre par un neuf, au besoin. À noter qu’il est déconseillé de confectionner un cylindre avec un matériau de couleur foncée; ce qui favorise le réchauffement de l’écorce, lors des journées plus douces de l’hiver, et sa destruction lorsque les températures s’abaissent à nouveau.